Contexte du forum

1. Aux Origines

Il serait malvenu de croire que le monde fut toujours dépourvu de magie. En des temps que l’on croit immémorables, mais qui ne sont en vérité pas si éloignés de notre réalité contemporaine, les créatures mystiques des nombreux folklores développés au fil des siècles par l’humanité, n’étaient pas que des légendes racontées pour effrayer les jeunes enfants. Ces mythes ne faisaient alors que retranscrire la réalité qui était leur, peuplée autant de monstres que de nymphes, dans une harmonie particulière, alimentée par les craintes et les croyances des différents peuples. Chaque région du monde possédait ses propres légendes et sa propre magie, qui ne s’exportait guère au delà de ses propres frontières. Cependant, l’humain est cupide, avide et destructeur; et lui ne possédait en rien cette magie qu’il craignait tant. De leur côté, les humains commencèrent à se développer technologiquement, devenant de plus en plus modernes et de plus en plus inventifs, au fil des âges, afin de rattraper ce que la magie ne leur permettait pas d’avoir. Leur nombre et leur intelligence grossissait, tandis que celui des êtres magiques diminuait de plus en plus, au fur et à mesure que l’on construisait des villes et que l’on détruisait les sources ancestrales de magie. Dans chaque endroit du monde, les créatures, bonnes comme mauvaises, disparaissaient, surpassées par les humains. Ces derniers, voyant le pas qu’ils avaient prit sur les êtres magiques qui les surpassaient autrefois, se mirent alors en tête de les exterminer, coûte que coûte, afin de faire disparaître ces espèces qui ne s’adaptaient pas au monde humain.

Ce fut d’abord l’Occident, avide de conquête et d’espace, qui fut le premier à annihiler toute trace de magie dans leurs territoires et de ceux qu’ils avaient déjà colonisés. Cette région du monde était dominée, presque dans son entièreté, par un grand empire qui commençait à s’étendre au delà de son continent, une nation tellement avide qu’elle espérait conquérir le monde entier : The Great Britannicus Society. Au départ, il ne s’agissait que d’un pays enclavé, une petite nation sans accès à la mer, mais extrêmement guerrière, qui se développait si vite qu’elle surpassait ses voisins tant en technique militaire qu’en avancées technologiques et sociétales. Si bien qu’au fil des siècles, tous les territoires auxquels elle se confrontait finissaient par s’incliner ou se rallier sous sa banière. Partout où ils passaient, les britanniens faisaient disparaître la magie du monde. Guidés par une religion proche de celles monothéistes que nous connaissons, ils cherchaient à éradiquer la magie du monde, que leur Dieu jugeait corrompue, et se portaient en faveur d’un monde moderne et habité par la technologie. Certains pays se rattachèrent d’abord à leur religion, puis à leur nation et bientôt, la grande nation britannienne fut peuplée de multiples ethnies qui, si elles ne s’adoraient pas, cohabitaient plus ou moins paisiblement, en fonction des région de l’empire où elles se trouvaient. Bientôt l’empire Britannicus se trouva le plus étendu et le plus puissant du monde. Sur chaque continent, il possédait des territoires et son peuple prospérait...Mais leur ambition ne s’arrêtait pas là.

Un seul continent était encore habité par la magie ancestrale du monde : l’Asie, occupée par la Grande Nation Tang. Si son développement était plus lent qu’ailleurs, la région était énormément peuplée et les créatures magiques y trouvaient encore leur place, dans une harmonie partielle avec les autochtones humains, sur un territoire riche de nombreux trésors. Et ce, jusqu’à ce que les britanniens ne s’intéressent à leurs ressources rares et en manque dans leur empire. Il ne fallut pas très longtemps pour que l’empire Britannicus ne se lance à la conquête de l’Asie et tente de coloniser la seule région du monde où la magie survivait encore jusque là.

2. Les tourments du présent

Nous voilà rendu en 1926, au sein de la capitale de la Nation Tang : 出海 (Chu’Hai), colonisée par les britanniens, une ville portuaire en apparence cosmopolite et moderne. On y voit de nombreux dirigeables et autres avancées technologiques transformer la ville asiatique en une capitale de fer et d’acier. La paix n’est maintenue que par un régime autoritaire de la part des britanniens, qui tentent d’imposer tant leur religion que leur technologie au monde des tang. Les esprits eux, sont traqués et de moins en moins nombreux, les sources de magies étant détruites, leur pouvoir n’est plus aussi puissant qu’avant et il ne pourra jamais le redevenir. Ils faisaient autrefois confiance aux autochtones, mais c’est de moins en moins le cas si bien que les nouvelles générations ne croient ni aux grands dragons, ni aux femmes renardes envoûteuses d’hommes. Malgré un climat de haine omniprésent, les métissages commencent à se faire, la population tente de se mélanger en dépit des réticences des deux côtés. Les britanniens refusent de voir les tang à leur niveau, leur discrimination n’est même pas illégale, ils  pillent leurs ressources sous couvert d’un développement époustouflant et d’une croissance ahurissante. Partout l’on voit se développer moult cabarets dansants et fumeries d’opium. Les quartiers se colorent et s’animent constamment, le jour comme la nuit.

Actuellement, le monde est en pleine révolution industrielle et technologique : la ville se dote de nouvelles machineries de plus en plus sophistiquées et inventives. Partout les engins à vapeurs couverts de métal se dressent et viennent innover l’allure de la ville sans pour autant complètement détruire sa culture d’origine. Tout du moins, pour le moment.

Chu Hai se présente comme une ville pleine de reliefs. La simple disposition des quartiers de la capitale témoigne des différentes castes de la société qui tendent à se mélanger très peu. Plus l’on monte, et plus les quartiers sont propres et très occidentaux, jusqu’aux hautes tours du gouvernement qui trônent en maître au milieu de la métropole. Plus en bas, on y trouve les quartiers autochtones, puis ceux des métèques, souvent installés près du port.

La ville intéresse tant que l’on y voit même des immigrés, venus d’autres nations asiatiques, s’installer dans les quartiers nouvellement construits. On parle même d’une partie de la ville qui serait immergée sous la mer ! Certains y trouvent leur bonheur, d’autres n’y font que souffrir sans pouvoir s'en libérer. On peut s’y croire en paix, grâce à la censure constante du gouvernement instauré par les colons, mais l’on raconte que quelque part dans les bas fonds de la ville, la résistance s’organise et gronde. Une poignée d’autochtones, de plus en plus nombreux, mais restant cachés, cherchent à déranger cette paix artificielle, fiers défenseurs de la magie d’autrefois et de leur culture ancestrale ! Ils existent bel et bien, disent les rumeurs… Mais nul ne saurait dire s’ils parviendront à renverser la paix artificielle, ou si la résistance sera étouffée dans l’œuf par l’empire Britannicus.

Crédits du contexte

Contexte écrit et développé par Kannubis, JihyeonDraw, RuneDraconis, Philly et S.Remaud pour Ascending Sun. Toute copie partielle ou totale dudit contexte est formellement interdite.